Menu
Libération

Dans l'anti-chambre de Bush

Article réservé aux abonnés
Reçu hier par Blair, Arafat espère une invitation à Washington.
publié le 16 octobre 2001 à 1h17

Londres de notre correspondant

Yasser Arafat affichait hier une mine réjouie après son long entretien avec Tony Blair. Lors d'une conférence de presse commune, le Premier ministre britannique a souligné la nécessité de «redonner de la vigueur» au processus de paix au Proche-Orient et affirmé son soutien à un «Etat palestinien viable». Mais, pour le président de l'Autorité palestinienne, le lieu et la qualité de son hôte valaient mieux que tous les discours. Londres n'est pour lui qu'une étape avant Washington. Il ne s'en est d'ailleurs pas caché et a expliqué qu'il recherchait l'«aide» du Premier ministre britannique à cause de son rôle européen et, surtout, de «sa relation spéciale» avec le président Bush. De fait, Tony Blair semble préparer le terrain à une invitation de Yasser Arafat à la Maison Blanche qui consacrerait son retour en grâce. Le dirigeant britannique, présent sur tous les fronts depuis le début de la crise, confirme son rôle d'éclaireur de l'administration américaine.

«Injustices». Son appui à un Etat palestinien n'est pas en soi une nouveauté. Il s'est contenté de rappeler un principe entériné par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne lors du sommet de Berlin de 1998. Mais son insistance fait surtout écho aux récentes déclarations de George Bush. Une fois encore, c'est moins le représentant des Quinze que l'allié indéfectible des Etats-Unis qui s'exprime. «Le moment est venu de relancer le processus de paix [...]. Nous disposons d'une cha