Le dialogue intercongolais a débuté, lundi à Addis-Abeba, mais l'absence de deux des trois principaux protagonistes de la «première guerre mondiale africaine» fait douter de son succès. Le président Joseph Kabila et le chef rebelle Jean-Pierre Bemba ont annulé à la dernière minute leur participation à ce forum destiné à ramener la paix dans l'ex-Zaïre. Quant à Adolphe Onusumba, qui dirige l'autre grand mouvement rebelle, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), il suit les travaux depuis un hôtel de la capitale éthiopienne. Même le nombre de délégués a été revu à la baisse: au lieu des 330 initialement prévus, lors de la dernière réunion de préparation de Gaborone, en juillet, seuls 80 se sont présentés. Le dialogue intercongolais est un forum inédit prévu par les accords de Lusaka, signés en 1999. Représentants du gouvernement, des rebelles et de la société civile sont censés y débattre du futur partage du pouvoir et définir un cadre institutionnel permettant la tenue d'élections démocratiques.
Débats. De l'avis général des participants au dialogue, des diplomates et des proches du médiateur, l'ancien président botswanais, Ketumile Masire, le dialogue connaîtra très probablement un nouveau faux départ. «C'est la rumeur persistante, il semble qu'au bout d'une semaine de débats techniques, les délégations trouveront une position commune pour repousser la substance du dialogue à une date ultérieure et dans un autre pays», estime une source proche de la médiation, qu