Aux Etats-Unis, le FBI cherche à établir des liens entre les kamikazes identifiés et le «vingtième pirate de l'air» potentiel, Zacarias Moussaoui. Ce Français de 33 ans, domicilié à Londres et passé par les camps afghans, a été formé au pilotage aux Etats-Unis et interpellé à son école de vol du Minnesota trois semaines avant les attentats. Il avait atterri aux Etats-Unis le 26 février 2001 avec un visa délivré par l'ambassade américaine au Pakistan.
Brenda Keene, administratrice de l'école d'aviation Airman de Norman (Oklahoma), se souvient aujourd'hui de ses premiers e-mails d'inscription, signés «Zuluman Tangotango», car, aurait-il avancé, «les messages e-mail ne sont pas sûrs». Au bout de 57 heures d'apprentissage, sans avoir jamais volé seul, il avait stoppé les cours le 29 mai pour intégrer la Pan Am International Flight School d'Eagan (Minnesota). Il avait réglé les 8 000 dollars (8 865 euros) de la formation en liquide. Polarisé sur les vols de jets à l'horizontale, ce piètre pilote avait éveillé les soupçons de son instructeur, qui avait alerté la police de Saint Paul. Son visa ayant expiré, Moussaoui a été incarcéré le 17 août. Sollicitée, la DST française signale alors à la CIA qu'il est fiché depuis 1999 comme «susceptible d'appartenir au Jihad international». Les Américains ne perquisitionnent pourtant pas son appartement et s'apprêtent à l'expulser en France.
Cinquième homme. Mais après le 11 septembre, le FBI le rapatrie à New York, persuadé qu'