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Libération

Arafat appelle «à la raison»

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publié le 20 octobre 2001 à 1h19

à Jérusalem

La violence est en passe d'embraser l'ensemble des territoires. Après Ramallah et Jénine, jeudi, les chars israéliens sont entrés, vendredi à l'aube, dans Bethléem et Beit Jala (reportage ci-contre). Alors qu'un Israélien a été abattu par des Palestiniens dans le désert de Judée, onze Palestiniens au moins, dont une femme et un membre de la garde d'Arafat à Ramallah, ont été tués en quarante-huit heures. Un enfant de Gaza a par ailleurs sauté dans l'explosion d'un obus israélien. Malgré tout, les dirigeants palestiniens ont exprimé leur volonté de reprendre le dialogue avec Israël. Dans un communiqué publié à Gaza, ils en ont appelé à «la sagesse et à la raison», rejetant sur Israël la responsabilité de l'effondrement de la trêve, à cause des assassinats répétés d'activistes palestiniens, et renouvelant leur mise en garde aux factions palestiniennes contre la violation du cessez-le-feu.

Ces nouvelles violences risquent de ruiner les efforts déployés par Washington pour apaiser la situation. Les Etats-Unis ont demandé vendredi l'arrêt des incursions militaires israéliennes dans les territoires palestiniens, estimant qu'elles ne faisaient que «compliquer» une situation déjà difficile.

De son côté, le Premier ministre britannique, Tony Blair, a téléphoné à Yasser Arafat pour l'exhorter à faire juger les assassins du ministre israélien du Tourisme. Tandis que le haut représentant de l'UE pour la politique extérieure, Javier Solana, est attendu en début de semaine dans l