Après avoir frôlé la paix il y a une semaine, Israël et les territoires palestiniens ont sombré dans la guerre ce week-end. L'armée israélienne, qui avait déjà tué onze Palestiniens jeudi et vendredi, en représailles à l'assassinat, mercredi, du ministre israélien du Tourisme par un commando du FPLP, en a abattu au moins douze autres samedi et dimanche, dont des femmes et des enfants, dans ce qui ressemble à une invasion des territoires palestiniens.
Combats. Après avoir investi les faubourgs de Ramallah et de Jénine, jeudi, puis ceux de Bethléem et de Beit Jala, vendredi, Tsahal a positionné samedi ses chars autour de Tulkarem et de Kalkiliya. Hier, l'armée imposait toujours un blocus total à ces villes palestiniennes, provoquant d'incessants affrontements. Durant tout le week-end, les combats ont fait rage dans la ville chrétienne de Bethléem, faisant de nombreux morts côté palestinien: des tanzims (combattants du Fatah, le mouvement d'Arafat), mais aussi des passants. Un jeune de 19 ans a été tué, alors qu'il sortait de l'église de la Nativité, et un Français, blessé, alors qu'il se trouvait dans une maison du camp de réfugiés d'Aïda. A l'intérieur de la même maison, un jeune a été tué d'une balle en pleine tête.
Entre enterrements et combats, la Ville sainte a donc vécu hier au son des rafales. «On a l'impression que les militaires israéliens ont désormais les mains libres. Même les abords de l'église de la Nativité ne sont plus sûrs», raconte un habitant. Une jeune fille