Une rumeur, selon laquelle l'équipe iranienne de football aurait reçu des pressions pour perdre son match contre Bahreïn (3 à 1), a fait descendre des milliers d'Iraniens, dimanche soir, dans les rues de Téhéran, pour une «fête» qui s'est transformée en affrontements contre la police, accompagnés de slogans politiques. Juste après le match, des milliers de personnes se sont rassemblées sur les places Nour et Charak-é-Ghods en scandant par dérision «Bahreïn... Bahreïn!» Mais les choses ont rapidement dégénéré suite à une rumeur de «machination politique»: l'équipe nationale aurait été priée de perdre le match pour éviter une répétition des émeutes du 12 octobre, lors de la victoire (2 à 1) contre l'Irak.
«Mort aux mollahs». Les manifestants sont alors passés à de virulents slogans «Mort aux mollahs» contre des dirigeants de la République islamique. Selon des témoins cités par l'AFP, ils ont attaqué des banques et des bâtiments administratifs. Sur la place Nour, un autobus a été incendié. A Chahrak-é-Ghods, les manifestants ont attaqué les policiers à coups de pierres et de pétards en scandant: «L'Iran est devenu la Palestine».
«Hooligans». A Narmak (est de Téhéran), des tracts hostiles au régime ont été distribués et un millier de policiers, aidés d'une centaine de miliciens, ont dispersé 2000 manifestants à coups de matraque. Les forces de sécurité iraniennes ont interpellé 800 personnes. 200 ont été relâchées, 600 sont en détention provisoire. Ces événements ne sont pas i