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Libération

Tchétchénie: Paris reste critique

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A Moscou, Jospin a réitéré l'appel à une solution politique.
publié le 23 octobre 2001 à 1h21

Moscou de notre correspondante

Oui à la lutte contre le terrorisme, non aux violences contre les populations civiles. Telle a été en substance la teneur des propos de Lionel Jospin à Moscou où il était interrogé par des journalistes russes, non pas sur l'Afghanistan, cible des frappes américaines depuis deux semaines, mais sur la Tchétchénie, où les violences se poursuivent depuis deux ans. Alors que la plupart des capitales européennes mettent en sourdine leurs critiques sur la Tchétchénie au nom de la «sainte alliance» contre le terrorisme, la France a encore une fois manifesté sa spécificité.

Réchauffé. Beaucoup trouveront sans doute le propos ambigu. Notant qu'après les attentats du 11 septembre «notre perception du danger du terrorisme était plus aiguë», le Premier ministre a martelé : «Partout où il se manifeste, il faut le combattre», et ajouté : «Y compris en Tchétchénie.» Une telle déclaration ne pouvait que satisfaire Moscou qui résume la guerre en Tchétchénie à une «opération antiterroriste». Mais Lionel Jospin n'en est pas resté là. «La question est de savoir comment on le combat. Et nous souhaitons que ce soit fait dans le respect du droit et en protégeant les populations civiles», a souligné le Premier ministre, qui a de plus renouvelé l'appel de la France à une solution politique qui, selon lui, «n'est pas totalement impossible pour peu qu'on la recherche». C'est bien là que le bât blesse, car on meurt encore tous les jours en Tchétchénie, et aucune solution pol