Jérusalem
de notre correspondante
Si aucun incident majeur ne se produit d'ici là, l'armée israélienne devrait commencer à se retirer samedi soir de la zone chrétienne de Bethléem-Beit Jala, les Palestiniens ayant accepté de faire respecter le cessez-le-feu dans ce secteur après le départ de Tsahal. Ce retrait devrait servir de test en vue d'une évacuation progressive des cinq autres zones urbaines de Cisjordanie, partiellement réoccupées par Tsahal depuis le 18 octobre. Il a fallu quatre heures de réunion vendredi entre responsables de sécurité israéliens, palestiniens et américains pour aboutir à cet accord destiné à satisfaire une communauté internationale très inquiète par l'asphyxie croissante des territoires.
Formule vague. Comment répondre aux attentes de celle-ci, tout en rassurant la population israélienne, qui considère la réoccupation des territoires comme le seul moyen d'empêcher les actes terroristes? C'est la difficile équation que devait résoudre Ariel Sharon. Réuni jeudi soir, le cabinet de sécurité, qui regroupe le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense et son chef de la diplomatie, s'était entendu sur une formule assez vague pour que chacun puisse y trouver ce qu'il y cherchait. «Il a été décidé qu'Israël veut la paix mais en même temps et avant tout veut assurer la protection de ses citoyens. Israël se réserve donc une liberté d'action totale en fonction de ses besoins sécuritaires. [...] Israël n'a pas l'intention de rester en zone A (sou