Jérusalem intérim
Hier soir, des unités israéliennes commençaient à se retirer du secteur de Bethléem et de Beit Jala, en Cisjordanie, réoccupé depuis une dizaine de jours. Selon des témoins, cités par l'AFP, sept chars ont commencé à faire mouvement vers le sud-est hors du quartier de Hindaza, à Bethléem. Par ailleurs, selon des habitants, des militaires ont évacué une maison qu'ils occupaient à Beit Jala. Ces mouvements de troupes ont eu lieu après une réunion sécuritaire israélo-palestinienne, qualifiée de «positive» par un haut responsable palestinien. Le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, avait auparavant donné son feu vert à un retrait de l'armée israélienne de la zone de Bethléem réoccupée après l'assassinat du ministre du Tourisme le 17 octobre. Et l'armée était en faveur de ce retrait.
M. Sharon, soumis à une forte pression internationale, notamment américaine, avait conditionné ce retrait déjà prévu pour samedi soir au maintien du calme dans le secteur. Jebril Rajoub, le chef de la police préventive en Cisjordanie, affirmait hier dans la soirée avoir reçu l'assurance que le retrait aurait bien lieu le jour même. Il avait qualifié d'«excuse pathétique» l'argument avancé par les Israéliens pour justifier leur immobilisme. «Comment veulent-ils que l'on préserve le cessez-le-feu si la police palestinienne ne peut pas arriver sur les zones où l'on tire?»
Ce retrait se fait en dépit de deux attentats, dans lesquels cinq Israéliens ont été tués. Hier après-midi, à