Quarante-cinq corps ont été retirés, en moins d'une semaine, de l'épave du sous-marin nucléaire Koursk, placé la semaine dernière en cale sèche dans la bourgade de Rosliakovo, à quelques kilomètres de Mourmansk, la grande ville du Nord russe. Dix-huit des 118 sous-mariniers qui ont péri le 12 août 2000 dans le naufrage ont déjà été identifiés, la plupart grâce à leur médaille et aux inscriptions de leur uniforme. D'autre part, les enquêteurs du Parquet général qui examinent l'épave ont annoncé hier avoir découvert, dans le cinquième compartiment, l'un des appareils qui enregistrent les données techniques - l'équivalent d'une «boîte noire»-, ce qui pourrait permettre de faire progresser l'enquête sur les causes du drame. «La bande d'enregistrement, qui est en papier, se trouve dans un état correct», a indiqué un enquêteur.
«Asphyxie». Placés dans des cercueils de zinc, sept corps ont été expédiés samedi à leur famille aux quatre coins de la Russie après avoir reçu les honneurs militaires. Dix autres devaient l'être hier. Douze cadavres avaient été récupérés lors d'une première opération lancée en octobre 2000 par la marine russe en coopération avec des plongeurs norvégiens. Deux notes retrouvées sur des marins avaient permis d'établir que 23 avaient survécu à la première explosion survenue à l'avant, dans le compartiment des torpilles, ce qui avait relancé les polémiques sur le retard des opérations de sauvetage. Le procureur général de Russie, Vladimir Oustinov, qui suit en d