Rome intérim
Les conflits d'intérêts entre ses affaires privées et sa responsabilité de président du Conseil continuent de valoir à Silvio Berlusconi les critiques acerbes de l'opposition italienne. Dernier exemple en date, une décision du ministre de la Communication, Maurizio Gasparri, qui, selon Francesco Rutelli, leader de l'opposition, «favorise Berlusconi en tant que propriétaire de trois chaînes de télévision face à son unique concurrente la RAI». Le rejet, vendredi, par le ministre d'une importante transaction, conclue en avril par la télévision publique RAI, a en effet été interprété comme une confusion des rôles entre Berlusconi patron du groupe Médiaset, le plus important pôle privé télévisuel en Italie, et Berlusconi chef du gouvernement.
Mauvaise affaire. L'accord qui devait être ratifié par le ministre pour être validé, prévoyait la cession par la RAI de 49 % de sa filiale Raiway qui gère le réseau de retransmetteurs, au groupe américain Crown Castle pour un montant de 375 millions d'euros. Ce que le ministre estime être une mauvaise affaire pour la télévision publique italienne. Le conseil d'administration de la RAI s'est défendu lundi soir en donnant un mandat au PDG, Roberto Zaccaria, pour défendre le bien-fondé de cette transaction «stratégique pour le développement futur de l'entreprise». Maurizio Gasparri a eu beau préciser que cette décision lui était personnelle, l'affaire Raiway n'en constituait pas moins un test crucial pour le chef du gouvernement ital