Le sort du Sahara Occidental, que Rabat et le Front polisario se disputent depuis le début des années 70, est plus que jamais au coeur de grandes manoeuvres diplomatiques. Le roi Mohammed VI a profité de l'anniversaire, mardi, de la «Marche verte» au cours de laquelle 350000 Marocains avaient franchi à pied, en 1975, la frontière de ce territoire, drapeau marocain en main pour en réaffirmer la «marocanité» et exhorter les indépendantistes du Polisario à se rallier à la «troisième voie». Proposée par l'ONU, et soutenue par la France et les Etats-Unis, celle-ci accorderait une large autonomie à cette province sous souveraineté marocaine. Le succès de cette alternative au référendum sur l'autodétermination «gelé» par l'ONU, dépend cependant de l'Algérie qui soutient le Polisario. Alger est «opposé» à la «troisième voie», a affirmé hier le quotidien gouvernemental algérien Al-Nasr en citant un membre de la délégation qui a accompagné le président Bouteflika aux Etats-Unis. Nous sommes «disposés à oeuvrer au rapprochement des vues du Maroc et du Polisario», aurait cependant dit Bouteflika à George W. Bush. Et, à en croire plusieurs diplomates, le premier n'a pas fait état au second de son «rejet» de la fameuse «troisième voie». De là à penser qu'Alger ne parle pas d'une seule voix dans ce dossier délicat «géré» depuis toujours par la Sécurité militaire algérienne, il n'y a qu'un pas. Toute la question est de savoir si Bouteflika pourra faire ce geste à l'égard de Bush, lui qu
Mohammed VI réaffirme la marocanité du Sahara
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par L.D.S.
publié le 8 novembre 2001 à 1h33
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