Berlin de notre correspondante
Pour la première fois dans l'histoire des livraisons de déchets radioactifs au centre de stockage de Gorleben, au nord de l'Allemagne, la mobilisation antinucléaire semble fléchir. Alors qu'un quatrième convoi est attendu aujourd'hui, en provenance de l'usine de retraitement française de La Hague, le nombre de militants accourus dans la région pour tenter de se «mettre en travers» est nettement inférieur aux fois précédentes, observent autant la police que les antinucléaires.
Sans encombres. Parti dimanche soir de Valognes, le terminal ferroviaire proche de l'usine de la Cogema à La Hague, le convoi de six Castor (six conteneurs de résidus nucléaires vitrifiés, pesant chacun 112 tonnes) a traversé la France sans encombres notables et poursuivait hier soir son chemin vers la gare terminus de Dannenberg. De nouveau, les militants ont joué au chat et à la souris avec les policiers, bloquant les routes, s'enchaînant aux arbres ou à la voie ferrée où doit passer le convoi, mais ils n'étaient jusqu'à hier que quelques milliers, contre plus de 10 000 les fois précédentes.
«C'est clair, nous sommes moins nombreux que d'habitude, avoue Wolfgang Ehmke, porte-parole de l'association locale de résistance aux Castor. Depuis les attentats du 11 septembre, les gens ont autre chose en tête: l'Afghanistan, l'envoi de soldats de la Bundeswehr... Nous allons davantage devoir compter sur la mobilisation locale cette fois-ci.»
«Irresponsable». Moins directement con