Strasbourg envoyé spécial
En juin 2004, les élections au Parlement européen auront lieu dans 25 pays. Pour la Commission, qui a rendu public, hier à Strasbourg, son rapport annuel sur l'état des négociations d'élargissement, il ne fait plus guère de doute que 10 pays sur les 12 candidats seront prêts à adhérer à l'Union fin 2003. Il s'agit de Chypre, de la Hongrie, de la Pologne, des trois Baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), de la République tchèque, de la Slovénie, de la Slovaquie et de Malte. Seules la Roumanie et la Bulgarie resteront sur le bord du chemin, ainsi que la Turquie, avec laquelle n'ont toujours pas démarré les négociations d'adhésion. C'est donc un «big bang» qui se prépare.
Quasi-certitude. C'est la première fois que la Commission se risque ainsi à renoncer au langage officiel qui veut que la candidature de chaque pays soit examinée selon ses mérites et sans date contraignante. Le seul engagement des Quinze a été de promettre de tout faire pour que les pays candidats soient en mesure de participer aux élections de 2004. Depuis hier, ils en ont la quasi-certitude. Devant quelques journalistes, Günter Verheugen, le commissaire chargé de l'élargissement, l'a volontiers admis: «Pour la première fois, nous disons clairement que nous nous préparons à un élargissement à dix et que le cadre budgétaire 2000-2006, arrêté à Berlin en 1999, est suffisant pour accueillir ces pays.» Pour lui, même «la Pologne n'est pas en retard», contrairement à ce qu'on entend: «dix