Quelque 3000 Palestiniens ont attaqué mercredi soir un poste de la police palestinienne à Jénine (nord de la Cisjordanie), pour protester contre l'arrestation d'un responsable local du mouvement radical Jihad islamique. Les manifestants ont tiré au fusil, lancé des pierres ainsi que trois grenades artisanales contre le bâtiment, ont indiqué des témoins à l'AFP, ajoutant que les policiers avaient répondu aux tirs en ouvrant le feu.
Arrestation. La manifestation, à laquelle ont participé des membres du Jihad, mais aussi de la principale formation islamiste, le Hamas, ou du Fatah (le mouvement du président Yasser Arafat), était partie du camp de réfugiés de Jénine et avait traversé toute la ville avant de cerner le poste de police central. Une heure plus tôt, un responsable local du Jihad islamique avait indiqué que la sécurité préventive palestinienne avait arrêté Mahmoud Taoualbeh, 20 ans, chef local des brigades Al-Qods, la branche armée de son mouvement.
Quelques heures plus tôt, le ministre israélien des Affaires étrangères, Shimon Pérès, avait déclaré sur CNN que l'armée israélienne pourrait se retirer «d'ici un jour ou deux» des zones autonomes palestiniennes qu'elle occupe dans les villes de Tulkarem et de Jénine, à condition que l'Autorité palestinienne assure la sécurité dans ces villes. «Nous sommes aussi impatients de quitter ces villes que les Palestiniens le sont [de nous voir partir], mais il y a malheureusement des groupes de terroristes dans chacune de ces villes