(Jérusalem)
Shimon Pérès et Yasser Arafat ont fait assaut de discours pacifiques hier à la tribune de l'ONU, alors que, sur le terrain, des Palestiniens et des Israéliens continuent à se faire tuer et que deux villes palestiniennes sont toujours partiellement occupées par Tsahal. «Il y a aujourd'hui un large accord sur le fait qu'un Etat palestinien indépendant non-militaire et économiquement viable est le meilleur pari», a ainsi déclaré à New York le chef de la diplomatie israélienne, en se gardant bien de préciser où s'arrêteraient les frontières d'un tel Etat et si celui-ci serait truffé de colonies juives. Shimon Pérès a toutefois averti que la paix ne sera pas possible tant que l'Autorité palestinienne n'aura pas mis fin à la «terreur» et contrôlé ses groupes armés. De son côté, dans un discours diffusé à la télévision et à la radio à l'occasion du 13e anniversaire de la déclaration d'indépendance de l'Etat palestinien (jamais concrétisée), Yasser Arafat a réaffirmé son attachement à la paix avec Israël «sur la base d'un retrait des troupes israéliennes des territoires occupés en 1967», et imploré une nouvelle fois le Conseil de sécurité d'envoyer des observateurs internationaux pour «consolider le cessez-le-feu et lever le bouclage étouffant de nos régions». Si le calme reste précaire à Jénine, où des émeutiers avaient violemment réclamé la libération d'un activiste du Jihad mercredi soir, Tsahal a fait deux nouvelles incursions hier à Gaza et en Cisjordanie, tuant