New York de notre correspondant
Des turbulences provoquées par un avion japonais ont-elles entraîné la chute de l'Airbus A300 d'American Airlines qui s'est écrasé lundi dans le Queens à New York? C'est la question à laquelle tentaient de répondre hier les représentants du NTSB, le bureau national de la sécurité des transports. Les enquêteurs se sont attardés notamment à étudier de très près la dérive verticale de l'appareil qui s'est décrochée de la carlingue, un incident sans précédent selon les experts.
Intervalle. Durant les dernières vingt-quatre heures, deux nouveaux éléments sont ainsi venus accréditer la thèse dite des «turbulences de sillage». Marion Blakey, la directrice du NTSB, a d'abord révélé qu'un Boeing 747 de la Japan Airlines s'était envolé une minute et 45 secondes avant le vol 587 d'American Airlines. Selon les règles de l'aviation civile, deux minutes doivent s'écouler entre le décollage de deux avions. Mais cette fois, le Boeing de la JAL a été retardé sur le tarmac avant son décollage. Dès lors, les turbulences laissées derrière lui auraient pu provoquer le crash de l'Airbus, qui a tué les 260 personnes à bord et cinq personnes au sol. Jusqu'à présent, on pensait que le Boeing avait décollé «plus de cinq minutes» avant le vol pour Saint-Domingue.
Les experts ont de surcroît découvert un incident qui pourrait éclairer les mystères du vol 587. En 1994, le même A300 d'American Airlines avait déjà été l'objet de fortes turbulences qui l'avaient considérablemen