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Libération

«Début de dialogue sérieux» entre Russes et Tchétchènes

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Un émissaire du président Maskhadov est venu à Moscou.
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publié le 19 novembre 2001 à 1h40

Pour la première fois depuis le début du conflit, le 1er octobre 1999, un émissaire du président tchétchène, Aslan Maskhadov, a eu des entretiens hier avec un officiel russe, lors d'une visite éclair à Moscou. La rencontre, qui a duré deux heures et s'est déroulée sur l'aéroport international de Cheremetevo, fait suite à une offre de négociations de Vladimir Poutine. Il s'agit du «début d'un dialogue très sérieux», a déclaré Viktor Kazantsev, le représentant du président russe, à l'issue de ces entretiens, alors que son interlocuteur, Akhmed Zakaïev, vice-Premier ministre du gouvernement Maskhadov, reprenait l'avion pour Istanbul.

Négociations ultérieures. «La rencontre s'est déroulée dans une atmosphère non protocolaire», a ajouté Kazantsev, affirmant que les pourparlers allaient se poursuivre. Aucune autre précision n'a été fournie sur le contenu des discussions, censées définir un cadre pour des négociations ultérieures. Moscou avait pris soin de ne pas présenter cette ouverture comme une brèche dans sa politique de fermeté à l'égard des «terroristes» tchétchènes, Kazantsev assurant notamment que les discussions se limiteraient au désarmement des rebelles.

Le principe de cette rencontre avait été arrêté après la déclaration du président Poutine du 24 septembre, où le chef de l'Etat invitait les combattants tchétchènes au dialogue, tout en leur demandant de rompre avec leurs chefs «terroristes». Mais le premier contact avait été repoussé à plusieurs reprises, les deux partie