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Libération

Dialogue de sourds entre Sharon et l'UE

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Deux morts à Gaza. Retrait israélien de Tulkarem.
publié le 19 novembre 2001 à 1h40

Tandis que deux Palestiniens armés étaient tués par Tsahal dans la bande de Gaza, le retrait israélien de la ville autonome de Tulkarem a bien été le seul signe de détente concédé ce week-end par l'Etat hébreu aux Européens venus plaider la cause de la paix. Car la délégation de l'Union européenne, conduite par le Premier ministre belge, Guy Verhofstadt, a été plus que glacialement reçue hier par le gouvernement Sharon. En guise de comité d'accueil, le maire de Jérusalem avait, sur une radio, qualifié Verhofstadt de «salopard» et appelé le Premier ministre Ariel Sharon à ne pas le rencontrer. Ce baron du Likoud, Ehud Olmert, exprimait ainsi la fureur de la droite israélienne après la diffusion, vendredi par la télévision publique belge, d'un documentaire de la BBC mettant en cause Sharon dans les massacres de Sabra et de Chatila, au Liban en 1982. Des massacres qui pourraient d'ailleurs valoir à Sharon un procès pour crimes de guerre devant la justice belge.

Sharon, qui n'a donc aucune raison de porter la Belgique dans son coeur, «a décidé de marquer son mécontentement en réduisant le temps prévu pour sa rencontre avec les Européens», notait un membre de la délégation de l'Union. Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Louis Michel, du président de la Commission, Romano Prodi, et du «M. Politique étrangère» de l'UE, Javier Solana, Guy Verhofstadt a pu constater l'hostilité d'Israël à toute intrusion de l'Europe dans le processus de paix. Sous couvert d'anonymat, u