Menu
Libération

La vision de Powell pour le Proche-Orient

Article réservé aux abonnés
Le secrétaire d'Etat plaide pour deux Etats, Israël et Palestine.
publié le 20 novembre 2001 à 1h40

Washington

de notre correspondant

Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, avait eu beau jurer, ces derniers jours, qu'aucun changement de la position américaine sur le Proche-Orient n'était à attendre, le discours qu'il a prononcé hier à l'université de Louisville, dans le Kentucky, était très attendu, tant par les Palestiniens que par les Israéliens. Pour la première fois depuis les attentats du 11 septembre, le secrétaire d'Etat a tenté de formuler une vision de la nouvelle politique de l'administration Bush dans la région. Il a également affiché la détermination de Washington de mettre tout son poids dans la balance pour aboutir à «deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte avec des frontières sûres et reconnues». La fin de son discours a pris la forme d'un engagement: «Le président Bush et moi-même sommes déterminés à poursuivre, avec les peuples du Proche-Orient, cette quête visant à faire de cette vision d'une région en paix une réalité [...] Nous acceptons le défi, nous acceptons l'opportunité d'utiliser notre pouvoir d'influence pour faire du monde un lieu plus sûr pour tous les enfants de Dieu.»

Condition. Palestiniens et Israéliens attendaient Powell sur un point particulier: la question des «sept jours». Le Premier ministre israélien refuse tout dialogue avec les Palestiniens tant qu'il n'aura pas constaté sept jours de calme, «sans terrorisme, violence ou provocation». «Nous ne parlons pas d'une décrue, mais d'un arrêt complet», a précisé dimanche