Menu
Libération

Gibraltar: Londres et Madrid prêts à se partager le rocher

Article réservé aux abonnés
Les deux pays veulent arriver à un accord d'ici à l'été 2002.
publié le 21 novembre 2001 à 1h41

Madrid de notre correspondant

Après trois siècles de contentieux, Gibraltar va-t-il enfin cesser d'être une pomme de discorde entre l'Espagne et la Grande-Bretagne? Les chefs de la diplomatie des deux pays, Josep Piqué et Jack Straw, réunis hier à Barcelone, ont fait un grand pas en ce sens, en décidant de parvenir à un «accord global» d'ici à l'été 2002 sur l'avenir de cette colonie britannique. Dans un communiqué commun, les deux ministres expriment leur désir de trouver un «accord général couvrant toutes les questions importantes, y compris celles de la coopération et de la souveraineté».

Négociations. Une déclaration historique qui marque le début de la fin d'un différend remontant au traité d'Utrecht (1713). Malgré ce traité concédant à la couronne britannique la possession «à perpétuité» du Rocher, l'Espagne n'a cessé de réclamer la souveraineté de ce territoire lilliputien de 6 km2, face au port andalou d'Algésiras. A la faveur des bonnes relations qu'entretiennent Tony Blair et José Maria Aznar, les deux pays ont récemment intensifié leurs négociations. Au-delà de leur communiqué laconique d'hier, on sait que Madrid et Londres envisagent désormais une souveraineté partagée sur Gibraltar. Certains titres de la presse britannique parlent d'une période de cinquante ans, avant une rétrocession définitive à l'Espagne.

Tutelle. Pour autant, la nouvelle entente hispano-britannique devra compter avec la résistance des quelque 30000 habitants de Gibraltar, opposés à toute forme