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Schröder repositionne l'Allemagne

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Au congrès du SPD, il a insisté sur le nouveau leadership allemand.
publié le 21 novembre 2001 à 1h41

Nuremberg envoyée spéciale

«Le rôle de l'Allemagne a changé», Gerhard Schröder l'a répété hier devant les trou- pes de son parti social-démocrate réunies à Nuremberg. Un congrès qui est bien celui d'une Allemagne décidée à assumer dans le monde un rôle à la mesure de sa puissance. Depuis les attentats du 11 septembre, les signes de ce tournant sont criants: la participation de 3900 soldats aux opérations militaires «contre le terrorisme international», la prochaine tenue à Berlin d'une conférence de l'ONU sur l'avenir de l'Afghanistan, le possible choix d'un diplomate allemand, Klaus-Peter Klaiber, pour être le «monsieur Afghanistan» de l'Union européenne.

Assurance. Jamais l'Allemagne souveraine annoncée par Schröder lors de son élection en 1998, l'Allemagne décomplexée, qui ne se cache plus derrière le passé nazi pour se tenir à l'écart, ne s'est montrée avec autant d'assurance. Oubliant au passage la relation franco-allemande qui, détail inimaginable il y a encore quelques années, n'a pas été évoquée une seule fois à ce congrès, qu'il s'agisse des discours de Schröder ou des résolutions de politique étrangère qui y ont été adoptées. Les experts du parti, interrogés sur ce point, en parlent comme d'une bonne vieille tante, un peu barbante: «Mais la relation franco-allemande est au mieux, on ne peut guère l'améliorer encore!», assure l'un, dans un sourire candide, en rappelant les incessantes rencontres entre Schröder, Chirac et Jospin. A défaut de Français, l'invité d'honneu