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Libération

Une bombe de plus dans le chaos algérois.

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29 blessés dans une explosion à la gare de Tafourah.
publié le 21 novembre 2001 à 1h41

Comme tous les jours, la gare routière de Tafourah, au centre d'Alger, est bondée. Elle dessert les banlieues et des centaines d'étudiants y attendent les autobus du transport universitaire. Il est 8 h 45, hier, et tout va très vite: l'explosion, les cris de terreur, des femmes et des hommes étendus sur le sol, la terre jonchée de feuilles de papier et de cahiers d'étudiants tachés de sang...

Les Algérois, traumatisés par les inondations sans précédent qui, le 10 novembre, ont transformé Bab-el-Oued en un immense cimetière de boue, viennent encore d'être frappés: un attentat à la bombe a fait 29 blessés ­ la majorité étudiants ­, dont 5 graves. Hagards, ceux qui parviennent à se relever tentent de fuir. Une jeune femme a le pied arraché, trois personnes ont perdu une jambe. Pour la première fois depuis près de trois mois, quand une explosion avait tué deux personnes et blessé 34 autres à la Casbah le 29 août, la capitale algérienne a renoué avec les explosions.

«Coïncidence». Désignant les islamistes armés, les autorités insistent sur le caractère «artisanal de l'engin», tandis que des sources proches de la police affirment que des «éléments» des GIA vont «probablement se manifester encore pour prouver qu'ils sont toujours présents». Reste que le souffle de l'explosion a été assez puissant pour secouer des voitures qui passaient à plusieurs mètres. «Les terroristes exploitent le fait que nous soyons occupés là-bas pour attaquer à nouveau», expliquait un officier de police, en