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Libération

La Russie veut sa voix dans l'Otan

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Moscou souhaite participer aux décisions de l'Alliance.
publié le 22 novembre 2001 à 1h41

La Russie, l'ancien grand ennemi de l'Otan, réclame désormais un «droit à la parole» au sein de l'Alliance. A quelques heures de l'arrivée du secrétaire général George Robertson, attendu pour une visite de trois jours, le ministre de la Défense russe a rappelé les nouvelles aspirations de Moscou. Sans rejoindre une organisation qu'elle considère comme un «reliquat de la guerre froide», la Russie, forte de sa nouvelle position d'alliée de la coalition antiterroriste, entend y faire entendre sa voix, voire devenir partie prenante des décisions.

Ballon d'essai. Le ministre de la Défense reprenait indirectement le ballon d'essai lancé la semaine dernière par le Premier ministre britannique. Tony Blair avait proposé une refonte des relations Russie- Otan qui permettrait à Moscou de participer à certaines décisions. Depuis 1997, la Russie siège avec l'Otan au sein d'un Conseil permanent dont les pouvoirs sont réduits et exclusivement consultatifs. Sa création avait été décidée, un peu comme un lot de consolation, au lendemain de la première vague d'élargissement à l'Est à laquelle Moscou s'était vainement opposée.

«Le principe de nos propositions consiste à créer un nouveau mécanisme de coopération à égalité des pays membres de l'Otan et de la Russie afin que (Moscou) ait un droit à la parole, le droit de prendre des décisions, a expliqué hier Sergueï Ivanov; cela peut aboutir à la fin de la forme actuelle de la coopération Russie-Otan dans le cadre du Conseil permanent. Ce mécanism