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Libération

Blair veut convertir les Britanniques à l'euro

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Fort de sa popularité, il s'attaque à l'euroscepticisme de l'opinion.
publié le 24 novembre 2001 à 1h43

Londres de notre correspondant

Tony Blair devait aborder enfin la question très controversée de l'euro. Vendredi à Birmingham, il n'a parlé que de l'Europe. Mais si le sujet qui fâche les Britanniques était en apparence absent de son discours très attendu, il transpirait derrière chaque ligne. Le Premier ministre néotravailliste a ainsi appelé ses compatriotes à ne pas rater une fois de plus les grands tournants de la construction européenne. A commencer par celui de la monnaie uni que.

Contre-offensive. Cela fait quatre ans qu'il retarde le moment où il devra affronter une opinion très attachée à la livre sterling. Vendredi encore, il ne s'est pas écarté d'un iota de la ligne qu'il s'est fixée lors de son arrivée au pouvoir. Il n'y a «aucun obstacle politique ou constitutionnel» à l'entrée de la Grande-Bretagne dans l'euro, a-t-il répété. Son gouvernement sautera enfin le pas et, comme promis, soumettra la question au référendum quand «les conditions économiques seront remplies».

Plus populaire que jamais depuis le début de la guerre en Afghanistan, Tony Blair a décidé de reconquérir un terrain abandonné depuis trop longtemps aux eurosceptiques. Les attentats du 11 septembre lui permettent de plaider en faveur d'une coopération européenne accrue sur le plan judiciaire, sécuritaire ou en matière de défense. Pour lancer sa contre-offensive, il a profité de l'inauguration d'un institut de recherche sur l'Europe à Birmingham. Afin de s'assurer un retentissement maximal, des pans e