Jérusalem de notre correspondante
Alors que de nombreuses voix s'élevaient vendredi en Israël, essentiellement dans les rangs de la gauche, pour condamner la mort de cinq enfants palestiniens d'une même famille, déchiquetés jeudi à Gaza par un engin israélien sur le chemin de leur école, le ministre israélien (travailliste) de la Défense, Benyamin Ben Eliezer, a tenu à exprimer ses «regrets» pour cette «tragédie humaine» et «la perte de vies innocentes».
Lors des affrontements qui ont suivi les funérailles vendredi à Gaza des cinq jeunes victimes, un adolescent palestinien a été tué et plusieurs autres blessés, par des tirs imputés à l'armée israélienne. Un autre habitant de Gaza a été victime de tirs à la mitrailleuse lourde à Rafah. Trois militants islamistes du Hamas (voir encadré) ont été tués vendredi soir lors d'une attaque d'hélicoptères israéliens à Yassid, au nord de Naplouse. En outre, deux activistes du Fatah de Yasser Arafat sont morts dans une explosion d'origine indéterminée.
«Bavure opérationnelle tragique», titrait vendredi le quotidien Maariv à propos du drame de jeudi à Gaza. Selon des sources militaires citées par le journal, l'engin qui a coûté la vie aux petits Palestiniens, âgés de 6 à 14 ans, avait été placé il y a une semaine par une unité spéciale de l'armée dans le but de tuer des activistes palestiniens qui tirent au mortier contre des objectifs israéliens. Le lieu du drame est un monticule d'immondices situé en secteur autonome, à l'est du camp de Kh