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Libération

La police autonome basque en colère

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Après l'assassinat de deux policiers par l'ETA, elle critique la mollesse du pouvoir régional.
publié le 26 novembre 2001 à 1h43

Les policiers basques sont en colère après l'assassinat par l'ETA de deux des leurs, vendredi soir, à Beasain, une petite localité basque située entre Saint-Sébastien et Vitoria, la capitale régionale. En début de soirée, deux agents de la circulation, membres de la «Ertzaintza», la police autonome basque, ont été abattus par-derrière et à bout portant par deux inconnus. Il s'agit de Javier Mijangos, 32 ans, et d'Ana Arostegi, 34 ans, mère de trois enfants. Au cours des quinze dernières années, 13 policiers basques ont été tués par l'organisation séparatiste armée. Mais c'est la première fois qu'une femme de ce corps de police est assassinée. Depuis décembre 2000, l'ETA a donné pour consigne à ses commandos de s'en prendre autant à la Garde civile, la police nationale, qu'à la Ertzaintza accusée de faire le jeu de Madrid.

Message. La colère de la «Ertzaintza» est dirigée contre les nationalistes modérés du PNV (Parti nationaliste basque, au pouvoir régional), accusés de les «laisser sans défense face à l'ETA» et «de ne pas avoir les moyens de lutter efficacement contre les terroristes». Le chef de l'exécutif régional, le nationaliste Juan José Ibarretxe a participé, samedi à Beasain, à une grande marche de protestation contre l'ETA, où il a déclaré à l'adresse de la police basque: «Plus que jamais, nous avons besoin de votreÊsérénité et de votre fermeté pour continuer à défendre les libertés de tous les citoyens.» Pour autant, ce message n'a pas suffi à calmer l'exaspération