Menu
Libération

Le Japon s'apprête à accoucher

Article réservé aux abonnés
L'opinion mise sur la naissance d'un enfant mâle chez le couple princier.
publié le 26 novembre 2001 à 1h43

Tokyo de notre correspondant

Dans les cartons, les flambeaux traditionnels rouge et blanc ne demandent qu'à être déballés. Au petit temple du parc Shinjuku-chuo de Tokyo, tout est prêt pour saluer la naissance attendue ces jours-ci du premier enfant de la princesse Masako Owada, l'épouse du prince héritier Naruhito. Même la loi du silence médiatique, imposée ces neuf derniers mois par la très austère agence impériale, a commencé à céder sous le poids de l'heureux événement.

«Secret d'Etat». Le grand chambellan de la maison royale Kiyoshi Furukawa a pourtant tenu jusqu'au bout: depuis la confirmation tardive de la grossesse princière en avril, presque aucune information n'a filtré du palais d'Akasaka, où le prince Naruhito et son épouse résident. En 1999, la première grossesse de Masako s'était terminée par une fausse couche attribuée à la pression médiatique et au stress. Cette fois, l'affaire a été verrouillée. Le couple s'est limité à quelques apparitions. «Cette naissance a été gérée comme un secret d'Etat», confirme un journaliste japonais du Kisha Club, le club de la presse du palais, seul autorisé à suivre les déplacements de la famille impériale.

Rien, donc, sur le bébé que le Japon vieillissant et en crise économique s'apprête à accueillir comme un signe d'espoir pour ce nouveau millénaire. Est-ce un garçon comme le supputent les spécialistes après l'abandon d'une initiative parlementaire prise en début d'année pour ouvrir la succession impériale aux femmes? Nul ne sait