New Delhi de notre correspondant
Le roi du Népal a déclaré l'état d'urgence dans tout le royaume, hier soir, et décidé de faire intervenir l'armée, après que des violences attribuées à la rébellion maoïste eurent fait au moins 227 morts en trois jours. Les libertés d'expression, de rassemblement et de mouvement ont également été suspendues, tandis que la liberté de la presse est désormais restreinte. Cette décision, inédite depuis 1960, fait suite à la violente offensive des guérilleros, dimanche soir, contre les locaux de l'administration civile et des forces de sécurité dans le district de Solukhumbu, à l'est du pays.
Les quelque 600 rebelles ont également fait sauter la tour de contrôle d'un aéroport régional. Si le bilan des victimes est pour l'instant difficile à établir avec précision, le radio d'Etat faisait état, hier, de la mort de 150 rebelles, 27 policiers, 4 soldats et 2 civils. Ces victimes s'ajoutent aux 45 personnes pour la plupart des membres des forces de sécurité tuées vendredi, lors d'attaques dans une douzaine de districts du Sud-Ouest, marquant la fin d'un fragile cessez-le-feu qui durait depuis quatre mois. Les rebelles se seraient également emparés de quantité d'armes et de munitions. Cette flambée de violences est la plus importante qu'ait connue le petit royaume depuis le début de l'insurrection maoïste, en 1996. C'est aussi la première fois que les rebelles prennent pour cible des sites de l'armée.
Impôt levé. Estimé à 5000 personnes, le Parti comm