Jérusalem de notre correspondante
Avant même que les deux émissaires américains, Anthony Zinni et William Burns, n'entament leur mission de conciliation en Israël et dans les territoires palestiniens, Ariel Sharon a tenu, hier, à limiter clairement la marge de manoeuvre des deux hommes. Devant son équipe de négociateurs, prête à attaquer dès aujourd'hui une «session de travail» de deux semaines avec les envoyés spéciaux de George W. Bush, le Premier ministre israélien a réaffirmé qu'il refusera «toute négociation politique» avec les Palestiniens tant qu'un cessez-le-feu ne sera pas totalement respecté sept jours durant. Depuis jeudi, une douzaine de Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne.
Revers pour Pérès. Pour s'assurer que ses consignes seraient suivies à la lettre, Ariel Sharon a chargé un dur parmi les durs, le général de réserve Meir Dagan, ancien «conseiller à la lutte antiterroriste» du gouvernement de Benyamin Netanyahou, de diriger les négociations. Cette nomination, qui a jeté un froid même en Israël, est un cuisant revers pour le chef de la diplomatie israélienne, Shimon Pérès, qui s'était démené ces derniers jours pour piloter l'équipe de négociateurs israéliens. Comme l'explique le quotidien Ha'aretz, Pérès est convaincu qu'Israël devrait aborder les questions politiques, «ne serait-ce que pour pouvoir mieux rejeter la faute d'un possible échec de ces négociations sur les Palestiniens».
Meir Dagan est une personnalité très controversée. La presse israél