La France a souligné hier la nécessité de sortir du statu quo sur l'Irak, ne paraissant pas s'inquiéter outre mesure des déclarations du président américain George W. Bush, à quelques jours du renouvellement par le Conseil de sécurité de l'ONU du programme humanitaire, prévu le 30 novembre. Dérogation à l'embargo, ce programme autorise l'Irak à vendre du brut pour se procurer des biens de première nécessité sous strict contrôle de l'ONU.
Le président américain Bush avait durci le ton lundi contre l'Irak en l'enjoignant d'accepter le retour des inspecteurs de l'ONU pour prouver que Bagdad ne cherche pas acquérir des armes de destruction massive. Pour le porte-parole français, les propos de Bush ne constituent pas une menace, mais «mettent l'accent sur la nécessité du retour des inspecteurs». Malgré ces pressions américaines, l'Irak a réitéré hier son refus d'un retour des experts soutenant qu'il ne dispose plus d'armes prohibées et qu'il revient à l'ONU de lever l'embargo, conformément à la résolution 687 ayant instauré le cessez-le-feu dans la guerre du Golfe en 1991.
Les remarques du président Bush avaient immédiatement relancé les spéculations sur la volonté du président de placer l'Irak dans le collimateur américain, comme deuxième cible de la guerre contre le terrorisme. «L'Afghanistan est juste le début», a souligné George W. Bush en réaffirmant sa doctrine antiterroriste. Peu après les remarques du président américain, la Maison Blanche s'était toutefois employée à souli