Rome intérim
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi vient de subir un sérieux revers dans sa croisade contre les juges «rouges» du parquet de Milan, qui ont instruit la plupart des procédures judiciaires engagées contre lui. Le leader de la majorité de centre droit devra se prononcer sur le sort du sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur Carlo Taormina, vertement rappelé à l'ordre par le président de la République la semaine dernière pour avoir demandé l'«arrestation» des juges milanais.
Condamnations. Dans une déclaration publique, le chef de l'Etat Carlo Azeglio Ciampi a clairement défendu «le principe de séparation des pouvoirs comme pivot des démocraties modernes», demandant ainsi clairement à Sua Emittenza de faire taire Carlo Taormina. Avocat défenseur de nombreux accusés des enquêtes «Mani Pulite» (Mains propres), ce dernier reprochait aux magistrats de la capitale lombarde de ne pas avoir suivi une décision de la Cour constitutionnelle dans un procès impliquant Cesare Previti, un ancien avocat de Silvio Berlusconi.
Les déclarations à l'emporte-pièce de Carlo Taormina sont récurrentes, mais cette fois elles ont été critiquées au sein même de la majorité gouvernementale. Le parti post-fasciste Alliance nationale a condamné ces propos et l'ancien démocrate chrétien Rocco Buttiglione, ministre pour les Politiques communautaires, a qualifié d'«opportune» son éventuelle démission. L'opposition de gauche estime que ces propos sont intolérables et a annoncé une motion de ce