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Libération

Blair et Chirac, moteurs de la défense européenne

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Paris et Londres veulent rendre effective la force de réaction rapide dans les délais prévus.
publié le 30 novembre 2001 à 1h47

Londres de notre correspondant

Tony Blair, Lionel Jospin et Jacques Chirac veulent continuer à être les éléments moteurs de l'Europe de la défense. Un sujet cher qu'ils avaient lancé trois ans plus tôt à Saint-Malo. Lors du 24e sommet franco-britannique, qui s'est tenu hier à Londres, les trois hommes d'Etat ont réaffirmé leur volonté de rendre effective, dans les délais prévus, la Force d'action rapide. Dans une déclaration commune, les deux pays ont battu le rappel des troupes européennes qui doivent être opérationnelles en 2003. Car si la France et la Grande-Bretagne, les deux principales puissances militaires, sont prêtes, c'est loin d'être le cas de nombre de leurs partenaires. «Le développement des capacités militaires de l'Europe est une condition cruciale du succès de la Pesd (politique extérieure de sécurité et de défense)», lit-on dans la déclaration commune.

Guerre moderne. Ce sont moins les effectifs qui manquent que les moyens logistiques. Les Quinze doivent pouvoir mobiliser 180 000 soldats, afin d'être en mesure de maintenir un contingent de 60 000 hommes pendant deux mois sur un terrain d'opération donné. Les forces humaines existent. «Mais ce sont les éléments autour qui font défaut», explique un diplomate. Transport, ravitaillement en vol, armes intelligentes... Bref, tout ce qui fait une guerre moderne. «Il s'agit d'avoir l'assurance que l'on peut déployer des troupes très loin avec des moyens sophistiqués.»

Lors de leurs entretiens au 10, Downing Street, les