New Delhi de notre correspondant
Comme souvent, c'est dans un climat de violence que les 18 millions d'électeurs sri lankais s'apprêtent aujourd'hui à se rendre aux urnes pour élire une nouvelle Assemblée nationale. La veille du scrutin, les observateurs craignaient même que le déroulement des élections et l'annonce des résultats, jeudi, ne soient marqués par de plus graves violences encore que celles qui ont émaillé la campagne électorale. En six semaines, celle-ci a fait 41 morts et quelque 700 blessés.
Régions à risques. Des milliers de soldats et de policiers sont déployés, depuis lundi, dans les régions à risques. Mais l'arrestation, hier, de trois membres de la garde présidentielle lourdement armés, alors qu'ils s'apprêtaient visiblement à attaquer une réunion de l'opposition, laisse craindre le pire.
Selon les observateurs étrangers, la responsabilité de ces violences revient très majoritairement aux deux principaux partis du pays: l'Alliance du peuple (PA), actuellement au pouvoir, et l'Union nationale (UNP), principal parti d'opposition. Quelle que soit l'issue du scrutin, tout le monde a peur que les perdants, aux vues des résultats, ne déclenchent une nouvelle flambée de violence. Certains partis craignent ouvertement un «bain de sang».
A ces craintes s'ajoute l'inquiétude de savoir si ces élections ne seront pas truquées, le Sri Lanka étant un grand habitué des fraudes électorales. Le commissaire aux élections, Dayananda Dissanayake, a en effet récemment avoué qu'il