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Libération

Les Farc, guérilla intraitable en Colombie

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Elle refuse de libérer le père d'un enfant qui va mourir.
publié le 6 décembre 2001 à 1h52

Bogota de notre correspondant

L'ambulance d'Andrés Felipe a dû s'arrêter plusieurs fois. A trois reprises, la foule a gêné la progression du véhicule, sorti avant-hier de l'hôpital pour rejoindre le village des grands-parents du jeune malade, dans le sud-ouest de la Colombie. Tous voulaient saluer l'enfant de 12 ans, atteint d'un cancer du rein en phase terminale et qui a déclenché dans le pays un vaste mouvement de solidarité. Depuis le mois de juin, Andrés Felipe a fait plusieurs apparitions publiques pour demander à revoir son père avant de mourir. Ce caporal de la police a été fait prisonnier par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) il y a vingt mois, lors de l'attaque d'un village. Il y a quelques semaines, les médecins avaient déjà insisté pour obtenir sa libération, afin de greffer un rein sain à l'enfant. En réponse, la guérilla avait mis en cause la crédibilité de l'histoire, demandant à observer l'enfant dans l'un de ses campements. Jugé dangereux, le voyage ne s'est jamais fait, et la santé d'Andrés s'est encore aggravée. Lundi, les médecins ont accepté qu'il quitte l'hôpital pour passer ses derniers jours avec ses grands-parents.

Avant-hier, alors qu'il arrivait dans la maison de paysans, fraîchement repeinte à la chaux, une rumeur a couru parmi les nombreux voisins et journalistes présents: les Farc libéraient le caporal Pérez, père de l'enfant. Mais, finalement, la guérilla exige toujours un échange de prisonniers auquel le gouverneme