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Libération

Procès Rosenberg: les aveux du frère d'Ethel

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Il reconnaît avoir menti sur les activités de sa soeur, exécutée pour espionnage à New York en 1953.
publié le 8 décembre 2001 à 1h53

New York de notre correspondant

Le 19 juin 1953, le jour de l'exécution sur la chaise électrique de Julius et d'Ethel Rosenberg au pénitencier de Sing Sing à New York, le FBI avait installé une ligne de téléphone directe avec la prison. Jusqu'au dernier moment, le bureau fédéral a espéré que Julius Rosenberg avouerait qu'il était un espion soviétique, afin d'échapper à la peine capitale. Les agents avaient rédigé une liste de questions à lui poser. Parmi les premières figurait celle-ci: «Votre femme était-elle au courant de vos activités?»

Hystérie. Cinquante ans après les faits (lire ci-dessous), «l'affaire Rosenberg» reste l'un des épisodes les plus controversés de l'histoire moderne américaine. Exécutés pour espionnage, et notamment accusés d'avoir transmis les secrets de la bombe atomique à l'URSS, les Rosenberg sont devenus pour certains historiens le symbole de l'hystérie anticommuniste qui a agité les Etats-Unis durant la guerre froide et de la chasse aux sorcières menée par le sénateur John McCarthy. Aujourd'hui, un nouveau témoignage vient faire rebondir une saga qui a déjà nourri de nombreux ouvrages antagonistes outre-Atlantique. Dans un livre intitulé The Brother, et une interview au magazine télévisé 60 Minutes diffusée cette semaine, le frère d'Ethel Rosenberg, David Greenglass, qui avait décidé de collaborer avec le gouvernement, révèle qu'il a menti sous serment lors du procès de mars 1951. Ayant reconnu ses activités d'espionnage et pour éviter d'impliquer son