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Libération
Interview

«Combattre les clichés et les peurs»

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publié le 13 décembre 2001 à 1h56

Alors qu'un sommet européen s'ouvre vendredi à Laeken (Belgique), le nouveau Premier ministre social-démocrate polonais, Leszek Miller, explique à Libération l'évolution de la stratégie de son pays vis-à-vis de l'Europe.

La Pologne s'est inquiétée des déclarations françaises évoquant un élargissement à douze, incluant la Roumanie et la Bulgarie. Etes-vous maintenant rassuré?

Les propos de M. Védrine nous avaient inquiétés car si l'on attend ces deux pays, cela entraîne un report de notre adhésion. Mais mes interlocuteurs, notamment le Premier ministre, m'ont assuré que Paris n'avait pas modifié sa position. Pour la Pologne, l'adhésion en 2004 est donc à portée de main, à condition qu'elle achève les négociations fin 2002 et que le référendum prévu en 2003 soit positif.

Ce référendum pourrait-il échouer?

La question n'est pas simple mais je suis convaincu que le résultat sera positif. D'ici là, il faudra combattre les clichés et les peurs et expliquer aux Polonais les avantages de l'adhésion.

Les trois partis populistes, récemment entrés au Parlement, gênent-ils vos efforts?

Ils peuvent nuire car ils ont une influence sur une partie de l'opinion. Leur entrée au Parlement traduit un scepticisme grandissant à l'égard de l'Europe et une déception face aux transformations. Mais ce sont des processus fluctuants.

Vos récentes concessions sur la vente des terres aux étrangers [que Varsovie est désormais prêt à autoriser douze ans après son entrée dans l'UE et non plus dix-huit ans] ont été