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Libération

Des bombes, en attendant la reddition

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Les dernières forces talibanes résistent toujours dans les montagnes de Tora Bora.
publié le 13 décembre 2001 à 1h56

Après l'expiration de l'ultimatum fixé aux combattants d'Al-Qaeda, le pilonnage a redoublé de violence hier sur le dernier carré des fidèles d'Oussama ben Laden, réfugiés sur les crêtes enneigées des montagnes Blanches, dans la zone de Tora Bora. La veille, les forces afghanes de l'Alliance du Nord avaient tenté de négocier avec des volontaires étrangers talibans. Les tractations n'ont pas abouti. Car des chefs militaires afghans ont parlé de «capitulation sans conditions» et les hommes de Ben Laden, venus du Pakistan, du Proche-Orient ou de Tchétchénie, ont posé leurs conditions. Selon l'Afghan Islamic Press (AIP), ils ne rendraient leurs armes qu'à des responsables des Nations unies. Pour éviter «un carnage», les chefs de la choura orientale, l'alliance tribale qui a donné l'assaut à Tora Bora, ont laissé jusqu'à aujourd'hui midi aux hommes d'Al-Qaeda pour se rendre.

Les Etats-Unis semblent loin de telles négociations. Les attaques aériennes n'ont jamais été aussi intensives depuis le début du siège de Tora Bora. La nuit tombée, une noria de B-52 est entrée en action. Un bombardier B-1B s'est abîmé hier soir dans l'Océan indien. Ses quatre occupants ont été sauvés. Plus tard, deux hélicoptères se sont posés près de Tora Bora, laissant présager des opérations des forces spéciales au sol. «Il n'y a pas eu de pause, il n'y aura pas de pause», a reconnu Victoria Clarke, porte-parole du département de la Défense. Ni l'Alliance du Nord ni les militaires américains ne savent où se