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Libération

Paris veut muscler son arsenal antiterroriste

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Un rapport parlementaire dégage 33 propositions.
publié le 13 décembre 2001 à 1h56

Face à «la menace pérenne» du terrorisme international, qui «n'a pas disparu dans les ruines de Kaboul», la France doit améliorer ses outils de lutte, selon la mission d'information de l'Assemblée nationale sur les conséquences des attentats. Paul Quilès, président de la commission de la Défense, et deux rapporteurs, Bernard Grasset (PS) et René Galy-Dejean (RPR), ont questionné 31 experts ­ ministres, islamologues, chefs de services de police, de renseignements et de l'armée ­ pour élaborer ce rapport présenté hier et dégager 33 propositions.

Pour neutraliser ces réseaux sans hiérarchie, «sortes de franchisés autarciques», Paul Quilès, qui souligne le démantèlement en Europe de «six cellules d'Al-Qaeda», préconise de renforcer la coopération des services de renseignement intérieur au niveau européen (via un comité de renseignement), de recruter plus de magistrats antiterroristes, mais aussi de monter un observatoire international de lutte contre l'utilisation criminelle de fonds «plus large et légitime» que l'actuel Groupe d'action financière sur le blanchiment des capitaux (Gafi), «car il s'agit là de filières de noircissement d'argent propre, que ce soit la fortune de Ben Laden ou les dons caritatifs des musulmans». L'arsenal antiterroriste, la loi de 1986 et le plan Vigipirate, a été jugé «globalement satisfaisant».

Défense civile. Outre le renforcement des mesures de sécurité des transports (TGV, tunnels, avions), ces parlementaires veulent soumettre les candidats à des c