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Libération

Giscard, un futur contesté pour l'Europe

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Sa possible élection à la présidence de la Convention est loin de faire l'unanimité.
publié le 15 décembre 2001 à 1h58

Laeken envoyés spéciaux

«TSG!» Tel a été le mot d'ordre qui a parcouru, toute la journée de vendredi, les couloirs du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement. «TSG» ou «Tout sauf Giscard». Il est clair que la candidature de l'ancien Président français (1974-1981) à la présidence de la Convention sur l'avenir de l'Europe, non seulement ne suscite pas l'enthousiasme d'une grande majorité d'Etats membres mais réveille de vieilles rancoeurs, voire d'anciennes haines. «Giscard d'Estaing, même s'il est conservateur, est un bon candidat, estime un ministre socialiste européen. Mais il est détesté par une bonne partie de l'Europe: il a humilié un nombre considérable de personnes tout au long de sa carrière.» Ses nombreux contempteurs se sont, de fait, dépensés sans compter, au cours du sommet qui doit s'achever samedi après-midi, afin de torpiller sa candidature tout en évitant une crise avec la France qui soutient officiellement les ambitions de VGE. Vendredi soir, avant le dîner des «chefs» qui doit en théorie décider du nom du Président, seules deux personnalités semblaient encore tenir la corde: Giscard, bien sûr, et Wim Kok, le Premier ministre social-démocrate des Pays-Bas. Gerhard Schröder, le chancelier allemand, a donné un léger avantage au premier en répétant son soutien à la candidature de l'ex-président...

Consensus. La Convention sur l'avenir de l'Europe, dont la création doit être annoncée aujourd'hui, va être chargée de préparer une réforme des institutions