New Delhi de notre correspondant
Les rapports se sont encore envenimés, vendredi, entre New Delhi et Islamabad, après que l'Inde eut accusé les séparatistes cachemiris basés au Pakistan d'être à l'origine de l'attentat-suicide contre son Parlement, qui a fait douze morts jeudi. «L'Inde a la preuve technique que l'attaque terroriste sur le symbole et le siège de la démocratie indienne est l'oeuvre de l'organisation terroriste basée au Pakistan Lashkar-e-Toiba», a déclaré le ministre des Affaires Etrangères Jaswant Singh, qui a également fait allusion au Jaish-e-Mohammed, autre groupe armé opérant depuis le territoire pakistanais. «Dans ces conditions, nous avons exigé du Pakistan qu'il mette fin aux activités» de ces organisations, «que leurs dirigeants soient placés en état d'arrestation, et enfin que leurs actifs financiers soient gelés», a expliqué le ministre. Particulièrement violents, ces deux groupes ont été inscrits sur la liste des organisations terroristes par les Etats-Unis, à la suite des attentats du 11 septembre.
«Mensonge». Un porte-parole du Lashkar-e-Toiba, Yahya Moudjahid, a toutefois immédiatement démenti toute implication de son groupe, qualifiant les accusations à son égard de «mensonge sans fondement». Islamabad, qui avait condamné «fermement et sans équivoque» l'attaque du Parlement indien, a pour sa part mis en garde New Delhi contre toute réplique militaire. «L'Inde semble entreprendre des efforts pour créer la tension en accusant le Pakistan», a déclar