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Libération

L'éloignement d'un importun

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Giscard n'excluait pas d'être candidat à la présidentielle.
publié le 17 décembre 2001 à 1h58

Valéry Giscard d'Estaing a fini par s'imposer de nouveau sur le devant de la scène, reconquérant des mandats au fur et à mesure. Plus jeune président de la Ve République, il joue maintenant au «vieux sage». En franc-tireur. Il impose, par exemple, le quinquennat puis l'inversion du calendrier électoral de 2002, deux réformes auxquelles s'oppose Chirac et qui sont menées à bien par Jospin.

Européen militant. Sa nomination, samedi, à la tête de la Convention sur l'avenir de l'Europe n'est pas dénuée de logique. Même si certains se sont gaussés de ses 75 ans pour s'inquiéter de sa capacité à anticiper l'avenir politique de l'Union. Reste qu'il a toujours été un Européen militant, promoteur du Système monétaire européen en 1979 avec le chancelier Helmut Schmidt (qui l'a fortement soutenu dans son combat pour la présidence de la Convention) et initiateur de l'élection au suffrage direct des eurodéputés.

A cinq mois de l'élection présidentielle, son reclassement en satisfait plus d'un à Paris. Mais sans doute pas Lionel Jospin. Eternel caillou dans la chaussure de Jacques Chirac, l'«ex» va prendre du champ. Une bonne nouvelle pour le chef de l'Etat. Mais aussi pour les Alain Madelin (DL) et autres François Bayrou (UDF) qui voyaient se profiler avec inquiétude la candidature à l'Elysée de l'ancien Président. Une candidature que le député du Puy-de-Dôme, président de la région Auvergne, jugeait plausible fin septembre: «Je n'ai pas l'intention d'être candidat à l'élection présidentiel