New Delhi de notre correspondant
La police indienne a affirmé hier que les services de renseignements militaires pakistanais (ISI) étaient au courant de la préparation de l'attentat meurtrier contre son Parlement, qui a fait treize morts jeudi, mettant en cause Islamabad. «Il apparaît clairement que l'ISI est lié à l'attentat, a déclaré le commissaire chargé de l'enquête, donc le gouvernement pakistanais est au courant.» Le policier a affirmé que les cinq membres du commando-suicide, tués au cours de l'attaque, étaient des ressortissants pakistanais, et que les quatre personnes arrêtées jusqu'ici ont été entraînées par l'ISI au Cachemire pakistanais.
Menaces. Cette accusation ne manquera pas d'envenimer encore un peu plus les relations entre l'Inde et le Pakistan, déjà très tendues depuis que New Delhi a attribué l'attaque à deux groupes séparatistes cachemiris basés au Pakistan, le Lashkar-e-Toiba et le Jaish-e-Mohammed. Depuis quelques jours, les deux pays ne cessent de se menacer, laissant craindre une nouvelle con frontation entre ces puissances nucléaires. «Nous avons montré beaucoup de retenue dans le passé, aujourd'hui notre tolérance a atteint ses limites», a averti samedi le Premier ministre, Atal Behari Vajpayee, invitant la communauté internationale à faire pression sur Islamabad. La veille, l'Inde avait exigé du Pakistan qu'il mette fin aux activités des deux groupes, arrête ses dirigeants et gèle leurs avoirs financiers. New Delhi a pour la première fois posé un u