L'opinion publique française a de moins en moins de sympathie pour les positions israéliennes. Quinze mois après le déclenchement de la seconde Intifada, le 28 septembre 2000, les Français ne sont que 9 % à exprimer leur soutien pour la politique menée par Israël, contre 14 % en octobre 2000. Le nombre de Français qui se sentent proches des positions palestiniennes n'a pas considérablement augmenté (+1 %) en un an. Mais le sondage réalisé par l'institut BVA pour le compte de Libération (1) montre que l'écart se creuse, en faveur des Palestiniens: il est aujourd'hui de 10 points, alors qu'il n'était que de 5 en octobre 2 000. L'évolution est d'autant plus remarquable que les télévisions diffusaient alors les images brutales du meurtre d'un enfant palestinien à Netzarim et du lynchage de deux soldats israéliens à Ramallah. La désaffection envers Israël, constatée aujourd'hui, n'est donc pas un mouvement d'émotion. De même, il semblerait que les attentats du 11 septembre et la rhétorique antiterroriste n'ont pas eu d'impact majeur (et négatif) sur la perception des Français des positions palestiniennes.
Indifférence ou crainte de s'engager, un peu plus d'un quart des Français seulement prend fermement position. Comme en octobre 2 000, ce sont les 18-24 ans qui sont les plus nombreux à exprimer une préférence (46 %), généralement à l'avantage des Palestiniens (37 % contre 9 %).
De façon générale, l'image de la politique des autorités israélienne se détériore, aussi bien chez les s