La politique de terreur menée par Saddam Hussein contre son peuple reste l'une des plus féroces au monde. «Sous ce régime, la population irakienne subit tout l'arsenal possible de la répression: entraînement militaire des enfants, arrestations et détentions arbitraires, traitements inhumains et dégradants, exécutions, disparitions forcées, nettoyage ethnique et déportations», dénonce le rapport publié vendredi par la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et Human Rights Alliance France. Les deux organisations internationales de défense des droits de l'homme n'ont évidemment pas pu se rendre en Irak et c'est en interrogeant, en juillet, de nombreux réfugiés irakiens en Jordanie et en Syrie qu'elles ont réussi à dresser un tableau d'ensemble de cette «répression intolérable, oubliée, impunie». Le rapport ne donne pas les noms des nombreux témoins cités qui, tous, ont montré «une terreur indescriptible en relatant leur histoire et en imaginant ce qui pourrait arriver à leur famille s'ils étaient reconnus». L'horreur cible depuis des années les minorités ethniques, comme les Kurdes et les Turkmènes, et des groupes religieux comme les chiites. «Le régime n'a cessé d'exclure et de détruire des communautés entières au nom d'une conception raciale de la nation irakienne», affirme le rapport, soulignant l'hégémonie désormais totale des Arabes sunnites et, en particulier, de la tribu de Saddam Hussein. Mais elle vise aussi à anéantir toute opposition et tou