Moins de douze heures après que Yasser Arafat a solennellement appelé les Israéliens à reprendre les négociations de paix, et les siens à mettre fin aux attentats, Tsahal a tué, hier, un extrémiste du Hamas qui tentait d'échapper à sa capture à Hébron. Cette opération «montre qu'il n'y a pas de trêve côté israélien», a réagi un représentant du parti islamiste à Bethléem, tandis que, en désaccord avec Arafat, le Hamas et le Jihad publiaient le même jour un communiqué dans lequel ils enjoignaient les Palestiniens à poursuivre la lutte armée. Un policier palestinien et un enfant de 12 ans ont par ailleurs été tués par Tsahal en Cisjordanie et à Gaza. Les attaques anti-israéliennes n'ont pas cessé non plus puisque trois Israéliens ont été blessés hier par des tirs palestiniens alors qu'ils regagnaient leurs colonies. Le leader palestinien apparaît de plus en plus isolé, même si Jacques Chirac a affirmé hier que l'Autorité palestinienne et Arafat «sont, aux yeux de la France et de l'Europe, le seul partenaire légitime de l'Etat d'Israël pour la paix».
La presse israélienne, hier, accordait peu de crédit aux déclarations pacifiques d'Arafat. «Des actes, pas des mots», titrait le Maariv, tandis que le Yediot Aharonot affirmait : «Le discours d'Arafat : du vent.» La Maison Blanche demandait aussi des actes. Seul Shimon Pérès semblait être prêt à laisser une chance à celui avec qui il partage le prix Nobel de la paix. «Israël doit accorder quelques jours aux Palestiniens pour prouver