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Libération

Au-delà de la pédophilie et de la prostitution

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publié le 19 décembre 2001 à 2h00

Yokohama envoyé spécial

L'exploitation sexuelle des enfants ne se limite pas à la prostitution et aux abus commis par les pédophiles des pays industrialisés. Au congrès de Yokohama qui s'est ouvert lundi en présence de 3 000 délégués de 138 nations, les pays pauvres d'Afrique et d'Asie ont obtenu que soient aussi incluses les formes traditionnelles d'asservissement comme le mariage forcé, l'esclavage où les mutilations génitales. «Cibler le tourisme sexuel ou les réseaux pédophiles revient à ne défendre qu'une minorité d'enfants parmi les deux à trois millions de jeunes victimes d'abus sexuels dans le monde», s'est exclamé un participant thaïlandais au sommet, prolongement du congrès de Stockholm qui, en 1996, s'attaqua pour la première fois à ce fléau.

A Yokohama, la ministre française de la Famille, Ségolène Royal, a acquiescé : «L'exploitation sexuelle des enfants nous met, pays riches, face à nos responsabilités. La coopération entre le Nord et le Sud doit s'accroître», a-t-elle déclaré. Sollicitée au Japon par plusieurs représentants africains, Ségolène Royal s'est engagée à proposer au gouvernement français de mettre la protection des enfants contre les violences sexuelles à l'agenda du prochain sommet de la Francophonie.

Internet et pauvreté. Le ris que d'un sommet à deux vites ses où les pays riches parlent de filtrer l'Internet et de traquer les cybercriminels tandis que les pays du tiers-monde consta tent avec effroi l'augmentation des trafics d'enfants provoqués par