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Libération

L'Europe, dernier soutien de Yasser Arafat

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Boycotté par Israël et les Etats-Unis, il joue sa crédibilité.
publié le 19 décembre 2001 à 2h00

Jérusalem

de notre correspondante

Ses appels à la reprise des négociations de paix avec les Israéliens ont peut-être permis à Yasser Arafat de rompre son isolement international, mais ils lui valent de plus en plus de critiques de la part des organisations palestiniennes et des pays arabes. Après le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) a annoncé hier qu'il rejetait l'appel à un arrêt de «toutes les opérations armées» contre Israël lancé dimanche à la télévision par le leader palestinien. «L'appel d'Arafat a été dicté par l'Amérique et par Sharon pour liquider le soulèvement palestinien et la résistance légitime contre l'occupation et les colonies, a déclaré le mouvement. Nous ne nous sentons pas liés par les décisions de l'Autorité palestinienne qui, au lieu de favoriser l'unité nationale, ne peuvent que diviser les Palestiniens.»

Crédibilité. De même, des dissensions croissantes entre pays arabes modérés et radicaux sur l'attitude à tenir par rapport aux propos d'Arafat menacent la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe prévue demain au Caire. Alors que des pays comme l'Egypte ou la Jordanie souhaitent afficher un soutien clair à Arafat, d'autres comme la Syrie, l'Arabie Saoudite ou l'Irak dénoncent la «capitulation» du leader palestinien.

Toujours bloqué à Ramallah, Yasser Arafat a reçu ces derniers jours la visite de la quasi-totalité des représ