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Libération

Une force de paix dès samedi à Kaboul

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3 000 à 5 000 hommes d'une douzaine de pays la composeront.
publié le 19 décembre 2001 à 2h00

«Personne ne veut s'engager dans une opération de sécurisation de l'Afghanistan. La situation sur le terrain est beaucoup trop instable, il y faudrait au moins 30 000 hommes.» Cette remarque d'un responsable occidental permet de comprendre les lenteurs et difficultés de la mise en place d'une force multinationale de paix que tout le monde juge pourtant indispensable à la stabilisation et à la reconstruction de l'Afghanistan. Les Nations unies avaient écarté d'emblée, par la voix de leur représentant, Lakhdar Brahimi, toute idée d'y envoyer des Casques bleus. Les pays sollicités pour constituer la force multinationale craignent eux aussi de mettre le pied dans un «bourbier».

Le Conseil de sécurité des Nations unies devait néanmoins voter, hier ou aujourd'hui, la résolution fixant le mandat de cette force. Ses éléments précurseurs devraient être à pied d'oeuvre à Kaboul dès samedi, date de l'entrée en fonctions du gouvernement intérimaire créé par l'accord de Bonn. C'est au final une force de 3 000 à 5 000 hommes, fournis par une douzaine de pays et commandée par le général britannique John McColl, qui devrait se déployer. La France devrait dépêcher un bataillon (entre 500 et 800 hommes). La taille exacte de ce contingent sera fixée à l'issue de la réunion, aujourd'hui à Londres, des pays participants. Outre le Royaume-Uni et la France, il s'agit de l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la République tchèque, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l'Argentine, la Turquie, la