Washington
de notre correspondant
Si Saddam Hussein n'est pas la cible immédiate des Américains, qui préfèrent se concentrer sur les pays où sont implantés des groupes de combattants d'Al-Qaeda, Washington n'a pas adouci le ton à son endroit. A écouter certains de ses collaborateurs, Bush semble déterminé à faire tomber le régime de Saddam Hussein avant la fin de son mandat. Dans une interview publiée hier au quotidien arabe Al-Hayat, la conseillère pour la sécurité nationale du Président, Condoleezza Rice, clame ainsi que le monde «vivrait mieux sans Saddam Hussein»: «C'est un régime qui menace la région, nos intérêts et les intérêts de nos amis. Il menace également son peuple. Il tente de posséder des armes de destruction massive.» Pour Rice, les chances de voir Saddam Hussein coopérer sont faibles. Si le leader irakien refuse le retour des inspecteurs de l'ONU dans son pays, c'est pour «une seule raison: il cherche à posséder des armes interdites».
Les faucons de l'administration Bush (Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Paul Wolfowitz...), qui rêvent de frapper Bagdad, estiment que même si un lien direct est difficile à prouver entre le régime de Saddam Hussein et les attentats du 11 septembre, le régime de ce dernier fait peser la menace la plus grave sur la sécurité des Etats-Unis. Il peut en effet, selon eux, un jour fournir des armes chimiques, bactériologiques voire nucléaires à des terroristes. Hier encore, le New York Times révélait le témoignage d'un ingénieur du génie ci